Travailler plus pour consommer plus ???
Article de Goodplanet : www.goodplanet.org,
Dans lequel on apprend qu'on travaille plus aujourd'hui qu'il y a 50 ans,
N'en déplaise aux " vieux " qui nous traitent de feignasses " de mon temps, on travaillait ....gna gna gna .... quand j'étais jeune .... gna gna gna et c'était la guerre ... gna gna gna .... ",
Qu'on produit plus aussi !!!
Le seul petit bémol : on n'est pas , mais alors pas du tout plus heureux !!!
Accumuler des richesses, si ça rendait heureux, on le serait tous ! Mais c'est pas le cas !
Alors à quoi sert de se tuer au travail pour obtenir cette consommation effrénée ? Si elle ne nous apporte pas le bonheur ?
Il conviendrait de se poser la question !!!
Vahine.
Travailler moins pour consommer moins |
Lundi, 02 Novembre 2009 10:31 |
Je ne parlerai pas de l’empreinte écologique du travail en termes de mode de transports entre le domicile et le lieu de travail, ou de comportement au bureau car le plus important n’est peut-être pas là, écologiquement parlant.
La productivité du travail n’a cessé d’augmenter, c’est-à-dire qu’un individu produit davantage en une heure aujourd’hui qu’il y a 50 ans mais ces gains de productivité n’ont pas été utilisés pour travailler moins mais pour posséder davantage et consommer toujours plus.
C’est ainsi que dans les pays développés un ménage travaille deux fois plus aujourd’hui que dans les années 1950. Là où un seul salaire –de l’ouvrier au cadre, du fonctionnaire à l’artisan– permettait de faire vivre une famille, il faut désormais deux salaires à plein temps. Drôle de progrès qui consiste à perdre sa vie à la gagner. Le véritable progrès eut été que dans un ménage chacun est le choix de travailler à mi-temps.
S’il n’en a pas été ainsi c’est que nous sommes passés d’une société où la demande dépassait l’offre à une société où l’offre dépasse la demande. Dans les pays développés, il est devenu facile de produire mais de plus en plus difficile de vendre ce qui est produit en trop grande quantité. La publicité s’est chargée d’inventer de nouveaux besoins afin d’alimenter et de stimuler notre frénésie de consommation. Nos maisons sont pleines d’objets inutiles ou sous utilisés. Mais comme elles sont de plus en plus grandes, ça ne se voit pas trop.
L’industrie a inventé le jetable et le non durable pour que les uns et les autres nous n’arrêtions surtout pas d’acheter et de consommer. Dans de nombreux pays riches, les pouvoirs publics encouragent même les heures supplémentaires. Travailler plus pour consommer plus, en quelque sorte, puisque ce revenu supplémentaire est utilisé pour participer à la compétition générale, celle de posséder une voiture plus grosse que celle de son voisin, ou de changer de sac à main de marque de luxe tous les trois mois… et non à améliorer le sort injuste des plus pauvres que soi.
Celles et ceux qui souhaitent réduire une empreinte écologique qu’ils jugent trop élevée cherchent à posséder moins d’objets, à vivre dans des maisons plus petites et à partir en vacances sans aller systématiquement à l’autre bout de la planète. Bref, ils réduisent leur niveau de consommation.
Moins de consommation, c’est aussi, à l’avenir, moins de travail. Pour les autres et pour soi. Travailler moins pour consommer moins en quelque sorte. Mais c’est là que le bat blesse, nos économies et plus largement nos sociétés occidentales ne sont pas organisées pour travailler, produire et consommer moins. Elles semblent combattre toute tentative de sobriété heureuse ou de ralentissement général de l’activité humaine.
Olivier Milhomme
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